L’hôtel Voco, à deux pas de la Cité des climats et des vins de Bourgogne, est officiellement ouvert au public et les premiers hôtes semblent ravis de leur passage de ces échos. Êtes-vous satisfait ?
Totalement ! Nous avons fait l’inauguration début octobre avec tous nos amis et partenaires et ce fut un bel événement. Tout le monde a mis la main à la pâte pour offrir une soirée digne de ce nom et, surtout, pour mettre en valeur cet établissement qui a une vraie âme. C’était ce qui nous voulions avec mon ami Michel (Christophe et Michel sont entrepreneurs associés au sein du groupe Mando Hospitality). D’ailleurs, j’en profite pour souligner l’immense travail de Tatiana Halimi qui gère l’hôtel de main de maître avec son équipe dévouée, très professionnelle et aux petits soins de nos clients. Nous sommes heureux de pouvoir compter sur eux.
D’où vous est venue l’idée de ce projet hôtelier ?
C’est le fruit d’une rencontre avec M. Le maire de Beaune, Alain Suguenot, alors que j’étais de passage dans la région il y a quelques années. Il m’a proposé d’acquérir un terrain non loin de la Cité des climats et, avec Michel, nous avons tout de suite accepté. C’était une proposition en or, une sacrée chance de pouvoir bâtir un nouveau projet, de toute pièce et à notre goût. En plus, j’adore séjourner à l’hôtel. Je trouve qu’il y règne toujours une atmosphère particulière. On a ce choix de quitter ou non sa chambre, de rester seul ou non, et je trouve que c’est un luxe dans un monde virevoltant. Je souhaitais également que l’hôtel soit convivial et chaleureux. Ce sont des qualités qui sont importantes à mes yeux tout autant que l’hospitalité des équipes.
Nous avons pris le temps de développer un joli projet et, après plus de deux ans et demi de travaux, voir l’aboutissement, fait chaud au cœur. Nous l’avons conçu pour qu’il soit à la fois atypique, moderne et empreint de personnalité. La gastronomie, la décoration, même la superficie des chambres, tout a été choisi pour qu’on puisse s’approprier ce milieu comme si c’était chez soi et qu’on s’y sente chez soi. Il a ce côté humain qui nous caractérise et nous voulons vraiment qu’il le reste.
Pourquoi Beaune ? Pourquoi un projet hôtelier ?
Parce que j’aime la beauté de ce paysage de vignoble qui entoure Beaune. Parce que j’ai tout de suite été séduit par ce cadre si pittoresque et cette campagne si envoûtante, qui m’ont charmé jusqu’à ne plus vouloir les quitter. J’aime la Bourgogne, je n’y peux rien ! Et l’hôtellerie, parce que j’aime être dans la construction des choses, de toute sorte de choses. Mais vous savez, je suis aussi de nature assez impatiente alors il était temps ! Là, j’ai enfin une vision sur ce lieu et j’en suis ravi !
Et le cinéma dans tout ça ?
Le cinéma, il continue ! Je viens de terminer le tournage d’un film d’action et science-fiction pour lequel nous sommes partis à Los Angeles et à Bangkok. « Zoners » sortira en 2025 et de nombreuses scènes ont été tournées sur fond vert et cela demande beaucoup de travail en termes de postproduction. Puis, courant novembre, je pars de l’autre côté de la Manche, à Londres, pour tourner un film à suspense. Je suis toujours aussi passionné par le cinéma, même après 45 ans de carrière ! Il ne me lasse pas, et je sais que j’ai encore envie d’expérimenter…
Justement, avez-vous des envies de rôle ou de genre cinématographique bien précises ?
Eh bien non, je me laisse bercer par les propositions. Moi, ce que j’aime dans le cinéma, c’est l’idée de rencontrer toujours une nouvelle famille à chaque tournage. Cette façon de vivre très collégiale et amicale que nous adoptons pendant quelques semaines, c’est palpitant et enrichissant. On discute, on fait toujours de belles rencontres, certaines dureront un temps, d’autres dépasseront les années. Mais le cinéma m’offre aussi et surtout la possibilité de me glisser dans un autre personnage, dans ce rôle qui m’était méconnu et qui devient moi à part entière, être ce quelqu’un d’autre que moi pendant un laps de temps. Cela m’anime avec ferveur.
Depuis mes débuts, j’ai toujours été ouvert à tout type de cinéma, tout type de rôle. Certains ont donné de bons choix, d’autres moins. Mais je n’ai aucune nostalgie. Ce passé et ces expériences passées ont construit ma vie. Mes rencontres avec Claude Lelouch (en 2015 pour le film « Un plus une »), ou avec Philippe Noiret (en 1992 dans « Max & Jérémie »), ont foncièrement impacté la personne et l’acteur que je suis devenu et c’est un vrai plaisir d’y repenser. Je veux surtout continuer à considérer le cinéma comme un amusement. C’est vraiment ce que je souhaite continuer à ressentir.
Lorsque l’on vous écoute, il y a comme une sorte de détachement sentimental vis-à-vis de la vie qui se dégage de vous ou je me trompe ?
Je suis très attaché à l’humain et à toute l’importance de prendre soin de l’autre, d’où mon investissement personnel dans le projet Voco. Je ressens toujours de l’enthousiasme à aller au bout des choses. Voilà aussi pourquoi je ne me mets aucun frein dans ma vie personnelle ni professionnelle. Je fais ce qui me tente sur l’instant. L’écriture, puis le cinéma, puis de nouveau l’écriture. Tout est une question d’instants et de moments.
J’ai la chance de pouvoir faire des choses extraordinaires sur deux continents. Depuis mes débuts avec « Greystoke, la légende de Tarzan » (en 1984), mes expériences aux États-Unis complètent ce que je vis en France, et vice-versa. Ce sentiment, de pouvoir voguer entre deux cultures et deux langues, m’offre de grandes opportunités et m’ouvre aussi l’esprit. Je n’ai pas peur de me lancer dans l’inconnu et je n’ai pas d’appréhension sur l’avenir, car je sais qu’il sera riche de nouveautés !
C’est aussi …
Soirée d’inauguration de l’hôtel VOCO BEAUNE, de gauche à droite : Michel Halimi, Eugénie, Mario Barravecchia, Tatiana Halimi, Christophe Lambert