Lara Fabian, interview exclusive !

Vous avez sorti votre premier livre intitulé « Je passe à table » il y a un peu plus d’un an au Canada. Vous venez de faire paraître cet ouvrage en Europe sous le titre de « Tout ». Et vous le dédiez aux femmes que vous aimez le plus. Qui sont-elles ?

Ce sont les femmes de la lignée dont je suis issue, à commencer par ma grand-mère, ma maman, ses sœurs et ma fille. Ce sont ces femmes-là en premier lieu et quelques femmes qui avec le temps ont vraiment contribué à faire de moi un être plus serein, plus apaisé et un être qui a compris le sens de pouvoir se raconter sans aucune amertume et en mettant toujours le prisme du côté de la lumière.

Que représente ce livre à vos yeux ?

Ce livre est une autobiographie gourmande où convergent de manière presque chronologique une grande partie des histoires fondatrices de ma vie. « Tous les moments essentiels de ma vie, je les ai vécus autour d’un moment à table, que ce soit pour célébrer des événements, pour trouver du réconfort et pour partager des fragments de vie. » L’histoire que je raconte s’arrêteau moment où je rencontre mon mari. Le livre est découpé en 17 histoires et il est agrémenté de photos d’archives personnelles, qu’est-ce qui vous a donné envie de vous livrer autant sur votre histoire familiale ? Le désir venait de se raconter autrement que par la musique. Je l’ai souvent fait en chanson et là, ça me paraissait intéressant de pouvoir le faire en passant au travers de la table, de ces moments extrêmement importants partagés en cuisine. Ce qui me tient à coeur, c’est qu’il y a eu ces 17 histoires qu’on raconte comme chaque fois, une page de vie importante. C’est un livre particulier, qu’on peut lire même dans le désordre, même s’il y a une forme dechronologie.

Il comprend aussi des recettes, toutes très appétissantes d’ailleurs. Pouvez-vous nous confier votre péché mignon ?

Un de mes péchés mignon est la crêpe « Comédie française », la crêpe Suzette, c’était le dessert que ma mère faisait le mieux et que j’aimais infiniment.

Vous avez été directrice de la Star Académie au Québec en 2021 et 2022, est-ce que ce rôle vous a plu et quels souvenirs retenez-vous de cette expérience ?

C’est de loin l’une des plus belles expériences de ma carrière que d’être dans la transmission et d’avoir la chance et le privilège de transmettre, contribuer en tant qu’artiste en utilisant les 30 ans de carrière, toutes les clés que je peux avoir dans mes tiroirs. Ça a été merveilleux de voir à quel point ça pouvait participer à une évolution de ces jeunes candidats et à quel point ça a fait sens pour eux.

Vous êtes née en Belgique, votre maman est italienne, vous êtes ensuite partie à la conquête du Canada, et tout le monde vous connaît en France. Quels sont vos rapports avec ces quatre pays finalement ?

J’ai compris très tôt qu’il n’était pas nécessaire de choisir et que je pouvais être un joyeux mélange de tout ça et en sortir plus riche et plus privilégiée. Les rapports sont différents avec un pays ou un autre si on parle du public, mais je dis toujours en riant que cela
fait de moi un animal à plusieurs têtes. J’ai la chance de pouvoir converser, voyager, cheminer dans ma vie en étant nourrie de cette multitude de choses.

Concernant la musique, vous venez de réaliser une tournée en Europe, comment ça s’est passé ?

Ça a été merveilleux de pouvoir se réamarrer car tout s’était arrêté à cause du Covid. On n’avait pas pu terminer la tournée « 50 World Tour » et le fait de pouvoir retourner sur la route a été assez magique. Il était aussi très important pour moi de pouvoir terminer ce que j’avais à terminer.

Après 30 ans de carrière, vous avez évolué, vous avez vécu de nombreuses expériences artistiques, mais finalement, qu’est-ce qui vous plaît toujours le plus au quotidien ?

Partager. Que ce soit sous forme de transmission, de duo, de collaborations, c’est ce que j’aime dans ce destin d’artiste.

Jamie-Lee Crouzier