L’armoire de Soso, où l’histoire d’un compte Instagram suivi par plus de 640 000 personnes. derrière cette jolie réussite, on découvre Anne-Sophie godet, commerciale de profession, qui a décidé, un jour, de partager ses conseils mode et de vendre ses tenues les plus coquettes sur le réseau social. quelques années ont filé et, aujourd’hui, Anne-Sophie, installée à Dijon avec son mari, est devenue influenceuse, un métier nouveau et encore très scruté, mais qui lui offre l’opportunité de déborder de projets professionnels et personnels des plus palpitants.
Anne-Sophie, il est rare de croiser une Dijonnaise qui ne vous connaisse pas et, pourtant, vous n’êtes pas native de la région. Comment vous sentez-vous ici ?
Je suis pleinement heureuse à Dijon !
Il est vrai que je ne connaissais pas du tout le coin avant d’y emménager il y a sept ans avec mon mari (Wesley Lautoa, ancien joueur de football professionnel au DFCO). Je suis originaire de l’Oise et nous habitions à Lorient lorsqu’on lui a proposé d’intégrer ce club. Ce fut soudain et je n’étais pas réellement préparée à quitter mes proches et à débarquer dans une ville totalement inconnue pour moi. Puis, nous avons fait de belles rencontres, nous avons créé des repères et, surtout, nous avons noué de tels liens que, tout cela nous a amené à vouloir nous projeter davantage et à acheter une maison, avec d’énormes travaux !
Vous avez un rythme de vie à mille à l’heure. Vos allers-retours à Paris pour votre travail ainsi que le suivi du chantier de votre maison. Comment vous organisez-vous ?
C’est très speed et je suis soulagée par mon assistante qui m’accompagne dans de nombreuses tâches, mais, oui, le rythme est effréné. Nous avons aussi été, peut-être, un peu trop gourmands dans notre projet maison ! Nous n’imaginions pas l’étendue des rénovations à effectuer et du temps que cela nous demanderait. Je suis d’ailleurs très fière de mon mari qui, novice du bricolage, s’est investi totalement dans ces travaux ! Les beaux jours arrivent et nous devrions pouvoir emménager courant juin. Je suis impatiente d’être dans notre chez nous et je vais pouvoir souffler un peu !
Le métier d’influenceuse demande-t-il autant d’énergie ?
Oh oui, beaucoup plus qu’on ne l’imagine.
Attention, je ne me plains absolument pas.
Je suis hyper reconnaissante de tout ce que je vis et j’ai conscience que je suis extrêmement chanceuse sur nombre de points, mais c’est un métier qui demande un investissement personnel de toute part.
J’ai une charge mentale que je n’ai jamais eue dans mes précédentes expériences professionnelles, car l’intensité de tout ce que vous vivez et de tout ce qu’on attend de vous est forte. J’ai évolué au même rythme qu’Instagram, car, au départ, je n’ai jamais cherché à être influenceuse.
Je m’amusais à prendre des photos de mes looks en les diffusant sur mon site e-shop pour mettre en lumière mes coups de cœur mode. Je partageais aussi un peu ma vie privée, de manière aussi spontanée que je le suis et une communauté s’est créée autour de moi. Instagram a pris de l’ampleur et mon compte aussi.
Perfectionniste, je travaille beaucoup pour créer des contenus qualitatifs. Car selon moi, il ne faut pas souhaiter devenir influenceuse, il faut faire quelque chose qui nous ressemble, quelque chose qui nous passionne, et ça en passionnera d’autres. Moi, j’ai toujours aimé la mode, de même que la décoration ou le monde automobile. Je ne suis pas devenue quelqu’un d’autre pour Instagram. Au contraire, je suis totalement moi-même. Très nature, plutôt franche et bienveillante. Je ne me cache pas pour pousser quelques coups de gueule et c’est mon choix. Mon compte Instagram est une vitrine de mon activité, mais c’est également un endroit où j’exprime mes hauts et bas. Je ne cherche pas à lisser ma parole et je pense que c’est ce qu’on apprécie, enfin, je l’espère !
Vous avez également embarqué dans cet univers votre famille et votre mari. Pourquoi ?
Ils ont été piqués ! Nous partageons des bribes de nos moments de famille et il y a beaucoup d’amour qui en découle. Nous sommes très proches et très complices et nous aimons beaucoup nous taquiner, rigoler. Nous sommes un peu tous aussi à l’aise avec la caméra et c’est un atout dans cet univers. Lorsque je parle face caméra, j’ai l’impression de parler à quelqu’un que je connais. Je ne calcule rien et cela rend certainement mon contenu plus sincère et plus proche des gens. Je travaille avec des marques que je respecte énormément comme YSL, Estée Lauder, Messika ou Lancôme. Nous avons établi des relations de confiance mutuelle et de professionnalisme qui nous permettent d’avancer avec sérénité. Néanmoins, je garde toujours la tête sur les épaules, car ce métier peut s’arrêter demain. Encore une fois, jamais je n’aurais imaginer, un jour, pouvoir assister au Festival de Cannes ou à la Fashion Week, c’est fou ! Je ne banalise pas ma chance, mais je reste fortement attachée aux choses et aux plaisirs simples de la vie, la vraie, celle de tous les jours.
Votre planning semble déjà bien chargé, reste-t-il une place pour un projet inavoué ?
Je rêve d’un coup de fil des maisons Dior ou Chanel, ou alors, pourquoi pas, d’un directeur de casting pour interpréter un petit rôle dans une série !
Charlène Raverat
C’est aussi …
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