J’aime me challenger là où on ne m’attend pas. Miss France, c’était un rêve depuis mes 8 ans. Je me suis présentée à mon premier concours en disant : « Bonjour, je m’appelle Marion Navarro, je veux être Miss France. » En 2023, je suis passée tout près de la couronne. C’était une expérience magnifique, mais la défaite a été difficile et Pékin Express, c’était une manière de prendre ma revanche. Une aventure totalement opposée à Miss France, mais avec des valeurs communes : la bienveillance, le dépassement de soi et l’entraide.
Ce qui m’a le plus marquée, c’est la claque émotionnelle que j’ai reçue face à la générosité des gens. Avec ma binôme Cécile, on a été accueillies dans certains des villages les plus pauvres du monde, et pourtant, ils nous ont ouvert leurs portes sans rien attendre en retour.
Et puis il y a eu ce défi de plongée sous-marine. Je suis thalassophobe, donc devoir nager sous la coque d’un bateau a été un énorme défi que je suis fière d’avoir accompli. Toutes les deux, on était là où on ne nous attendait pas et on a prouvé qu’on avait de la force, dans la tête et dans les jambes.
Et pour l’anecdote, il faut savoir que Cécile a elle aussi terminé 2e dauphine de Miss France l’année précédant la mienne, je vois ça comme un signe.
C’est une aventure extraordinaire, je n’en retiens que du positif. Je dirais même que c’était la plus belle année de ma vie. Il n’y a aucun autre concours qui ne donne la parole à 30 jeunes femmes devant des millions de téléspectateurs. C’est une chance incroyable de se découvrir, de fédérer une région, de s’épanouir.
Je me souviens particulièrement du jour où j’ai été élue Miss Franche-Comté. C’était la porte d’entrée vers Miss France. Je ne savais même plus comment je m’appelais ! J’avais 19 ans, je me préparais depuis des années à des cours d’éloquence, je pratiquais de la danse classique à haut niveau, j’ai tout donné pour ne rien regretter.
J’adore ces événements parce qu’ils mettent en valeur ma région, les valeurs du sport, l’esprit d’équipe et de sororité. Et puis j’adore le vélo et le sport de manière générale ! Ce sont des moments riches en émotions, on rencontre un public de tous âges, de tous horizons.
Depuis Pékin Express, les gens viennent me parler, me féliciter. Ils ont partagé mes peurs, mes pleurs, mes joies pendant des semaines et ça crée forcément un lien plus facile.
J’ai conscience de cette visibilité, et je veux m’en servir à bon escient. Je ne vais pas changer le monde, mais je peux apporter ma pierre à l’édifice. L’éducation, le soutien aux enfants, c’est une ligne directrice.
Pékin Express a été un vrai choc humain : ça m’a rappelé à quel point nous avons de la chance d’être nés dans un pays comme la France. J’ai des projets de voyages humanitaires et je me rends disponible pour aider les causes qui me tiennent à cœur.
J’ai plein de projets ! J’aimerais relancer ma carrière de mannequin, que j’ai commencée à 14 ans. Et je veux évoluer dans l’audiovisuel, à la télé ou à la radio. J’ai une vraie passion pour la prise de parole et l’éloquence et j’aimerais pouvoir le mettre à profit.
Je veux continuer à créer, m’investir et me dépasser. Je crois sincèrement au pouvoir de la pugnacité. Quand on veut, on peut, même quand on a peur.
J’ai grandi dans une famille qui se donne à fond, ça m’a appris à ne jamais rien lâcher. Je ne veux jamais être une limite pour moi-même. Chaque année, je sors un projet de mon chapeau et je l’annonce à mes parents. Je suis persuadée que si on se donne les moyens, on peut accomplir de grandes choses.
💬 Propos recueillis par Jamie Lee MICHEL
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