En débarquant en France, Momo a commencé par suivre une formation et a découvert le métier d’agent de sécurité. Il a travaillé pour le groupe Schiever et la boîte de nuit beaunoise « Opera Night ». Une expérience qui a marqué le début de son parcours professionnel.
À cette époque, Mohamed vivait à Chalon-sur-Saône et fréquentait le restaurant « Le Dôme » : « J’y allais tous les matins pour boire le café, j’ai vu mes enfants faire leurs premiers pas devant ce restaurant », confie Momo. Avant d’ajouter : « Au fond de moi, je rêvais d’acquérir cet endroit ».
Fort de son envie d’entreprendre, Mohamed a donc lancé son entreprise de gardiennage en 2003 et pris dans la foulée la fonction de directeur adjoint du célèbre club Copacabana de Beaune.
Pendant la pandémie de Covid-19, une opportunité inattendue s’est alors présentée à lui. Le fameux restaurant « Le Dôme » qu’il rêvait d’acquérir, devenu entre-temps un restaurant italien renommé « Il Duomo », a été remis sur le marché. « Je n’ai pas réfléchi, je l’ai racheté malgré la conjoncture », explique Mohamed.
Sans le savoir, ce dernier venait de déclencher le début d’une série de succès. En 2022, une autre chance s’est alors offerte à lui avec l’acquisition du restaurant « La Cathé » à Chalon-sur-Saône. Puis, le propriétaire du Copacabana lui a proposé de reprendre les rênes du club pour assurer son départ à la retraite, ce qu’il a fait en 2023. Tout récemment, Momo est également devenu l’heureux repreneur du restaurant beaunois « L’Amarone ».
Une humilité inébranlable
« J’ai toujours voulu entreprendre, mais avec seulement un brevet en poche, je savais que je ne pourrais pas accéder à un poste important. Alors, je me suis formé, et j’ai eu la chance de rencontrer des gens qui m’ont aidé », raconte Mohamed.
S’il multiplie les projets depuis toujours, l’entrepreneur sait aussi déléguer et faire confiance à son entourage. Sa fille et son gendre l’aident dans la gestion des restaurants à Chalon, tandis que son fils s’implique dans la gestion de « L’Amarone ».
« Je délègue beaucoup, et je fais confiance à mes équipes. Mes salariés ne travaillent pas pour moi, mais avec moi. On construit un projet ensemble, et sans eux, je ne serais pas arrivé là où je suis. »
Depuis toujours, Mohamed est animé par des principes simples mais forts, comme le sérieux, le respect de la parole donnée et la considération des clients et des gens avec qui il travaille.
De son parcours riche en expériences, l’entrepreneur de 53 ans retient à quel point la France a été pour lui une terre d’accueil incroyable : « Je n’ai jamais ressenti de frein ni de discrimination. La France, c’est l’égalité des chances. Il faut juste être sérieux et volontaire », exprime-t-il. Avant d’ajouter sur un ton rieur : « Je vis le rêve français dans toute sa splendeur ! ».
Fier de ce qu’il a accompli, Mohamed n’en oublie pas pour autant de rester humble et terre à terre : « J’ai une vision long terme et je cherche à capitaliser et à consolider mes différents projets, comme un bon père de famille ».
Momo conclut son témoignage avec un message fort à l’intention des jeunes et plus largement à toute personne qui souhaite entreprendre pour réaliser son rêve : « Foncez ! Formez-vous, et avancez sans complexe. Avec un mental positif, tout est possible ».
Une parole à la fois sage et téméraire que le quinquagénaire exprime en connaissance de cause. Au fur et à mesure des années, Mohamed a su suivre avec brio le chemin qu’il s’est tracé, construire son réseau et gérer à bras-le-corps ses différentes affaires : « Je suis fier du chemin parcouru. Aujourd’hui, je continue à donner du travail, à produire de la richesse, mes affaires tournent, je suis pleinement heureux de tous ces challenges et de l’énergie que ça me procure ».
Jamie Lee MICHEL
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« Foncez ! Formez-vous, et avancez sans complexe. Avec un mental positif, tout est possible ». Mohamed Louizi