Estelle Lefébure

par | 22 Jan, 2021 | Interview

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Aussi douce que combattive, Estelle Lefébure continue de rayonner sur la sphère médiatique en distillant des ondes positives autour d’elle. Des ondes qui font le plus grand bien par les temps qui courent et qui nous poussent à revenir à l’essentiel. La famille, la nature, l’amour… des valeurs essentielles à son harmonie de vie. Rencontre avec la belle quinqua, qui reste notre top-model national !

Comment allez-vous en cette période un peu trouble ?

Je vais bien, je suis d’une nature optimiste donc il faut bien aller. Je le dis souvent : même si cette période n’est pas comme les autres, remplie d’incertitudes, de questionnements et d’agitations, il faut toujours laisser une place au positif. La nature m’aide beaucoup au quotidien pour m’apaiser.

Cette nature qui a toujours été un élément essentiel de votre vie…

On retient de moi ma carrière de Top Model qu’on imagine glamour et donc loin de la ruralité. Mais je suis une provinciale, née en Normandie et j’ai toujours grandi entourée d’animaux ; dès mon plus jeune âge j’ai fait de l’équitation. L’univers aquatique est aussi essentiel à ma vie, aussi bien sur un paddle qu’en plongée. La cause animale est un combat depuis toujours, j’ai d’ailleurs, comme de nombreuses célébrités signé le référendum pour les animaux, qui vise entre autre à interdire les delphinariums, un haut lieu de torture. On est à l’heure où on se doit en tant qu’être humain d’aller avec la nature et arrêter de penser que nous sommes supérieurs.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle vous avez co-fondé l’association Spero Mare avec Géraldine Parodi, une plongeuse archéologue.

Cette association a pour principal objectif la protection et la sauvegarde de la faune et de la flore sous-marines par des actions concrètes de sensibilisation. Quand je suis dans la mer, je suis dans mon élément. Des fruits de ces heures de contemplation à venir admirer un requin comme la plus petite crevette bleue électrique, j’en ai tiré une grande humilité et un devoir de reconnaissance et de respect. La mer, tout comme l’Amazonie, est le poumon de notre écosystème, il en va de notre survie. Si on la laisse se mourir comme c’est le cas actuellement, la terre ne fonctionnera plus. Notre association s’engage donc à sensibiliser auprès de tous les publics, mais aussi mener des actions de terrain comme le nettoyage des plages et rivières, à vulgariser des données scientifiques, ou encore venir en relais d’autres associations.
*www.speromare.com

En parlant des femmes justement, vous reconnaissez-vous dans les mouvements féministes et #metoo du moment ?

J’ai souvent été marraine ou ambassadrice, mais c’est la première fois que je lance ma propre association. Il n’y a pas à choisir un combat plutôt qu’un autre, mon engagement est pluriel. La première fois c’était auprès de « Enfant bleu ». J’ai participé à de nombreuses campagnes pour la lutte contre le cancer du sein. Et je suis toujours ambassadrice de la Fondation Recherche Cardiovasculaire. Un vrai tabou encore chez les femmes et pourtant vous savez qu’une femme sur trois en meure, et que c’est la première cause de mortalité avant le cancer du sein ?! C’est une maladie qu’on genre masculine, et qui chez la femme se détecte mal, puisqu’on met les symptômes sous le compte du burn-out ou du surmenage. Ici c’est mon rôle de femme, de mère et d’être humain qui parle. J’ai besoin d’utiliser ma notoriété à bon escient.

En parlant des femmes, vous reconnaissez-vous dans les mouvements féministes et #metoo du moment ?

Il y a des choses qui sont intolérables vis-à-vis de la femme et de son statut bien entendu. On doit tous être traités de la même façon quelque soit le genre, les origines ou les orientations sexuelles. Je soutiens celles qui ont eu le courage de parler et d’exposer ce qu’elles ont vécu. C’est un travail essentiel pour les générations futures afin de les éduquer à dire « non » si elles le veulent. Pour ma part, je n’ai jamais été exposée à ce genre de propositions indécentes. J’ai sûrement eu de la chance par le fait que j’ai très vite, en l’espace de quelques mois, atteint le statut de top-model. En revanche, il est important de dire qu’il faut éviter de tomber dans les extrêmes. Il faut garder une part de sensualité et de sexualité, ca fait partie de la vie, c’est bon pour le cœur ! Le fait d’être désirée et désirable n’a rien de dégradant. Je pense que ca va être très dur pour les générations suivantes d’avoir un homme qui vous fait la cour, de peur d’être insulté, menacé ou accusé. Une photo aujourd’hui peut vite être jugée trop sensuelle ou sexuelle… attention à ne pas tomber dans les clivages.

Vous parlez beaucoup de sensualité dans votre dernier livre « Vivre au rythme de son cœur » (Editions Flammarion). C’est important pour vous de guider les femmes sur ce terrain ?

Au départ je voulais parler d’un livre sur la séduction et d’accompagner celles qui, en devant mère, ne se trouvait plus femme. Je pense qu’il faut délier la parole sur ce sujet et dire que c’est normal de faire l’amour, et d’aimer ça. Finalement on a décidé d’élargir le propos sur le « cœur », aussi bien son aspect physiologique qu’émotionnel. Comment le préserver d’un point de vue médical mais aussi comment apprivoiser les différents langages de l’amour.

Qu’est ce que la méthode Orahe que vous développez à travers vos livres ?

« Ora » c’est la santé et « ohé » c’est la pagaie qu’on utilise pour le stand-up paddle. Sur un paddle vous utilisez vos deux jambes et le troisième est la pagaie, sinon vous ne pouvez pas avancer. Pour moi « orahe », c’est trouver en soi ce qui va vous faire tenir debout, aller de l’avant, pour vous sentir bien. Je parle aussi bien de philosophie de vie, de pratiques sportives, d’alimentation, des relations avec les autres et la nature… Ca ne veut pas dire que c’est mon mode de vie quotidien, et je suis loin d’être parfaite. En revanche j’ai appris à écouter mon corps, et c’est ce que je propose à travers ces ouvrages que je présente comme des guides. Si vous vous sentez bien vous allez pouvoir rayonner et tenir face aux autres.

Qu’est ce qui vous fait rayonner ?

Donner me permet de rayonner. Donner de l’amour sous toutes les formes qu’il soit autour de moi…

Avez-vous peur de l’ère dans laquelle grandissent vos filles ?

Je suis assez confiante. Je crois que leur père et moi-même leur avons donné les bonnes armes pour connaître les vices et les limites. Elles ont leurs talents respectifs et j’aime ce qu’elles sont devenues en tant que personne. Emma joue un personnage dans la série « Demain nous appartient », elle a envie de faire du cinéma. Et Ilona continue dans le mannequinat. Je n’ai pas d’appréhension parce que nous avons toujours favorisé la communication, qui est une source d’harmonie pour moi.

Quel serait, selon vous, votre véritable mission de vie ?

Si je peux toucher une personne, sensibiliser ou révéler quelque chose en une personne pour qu’elle puisse se sentir mieux alors j’aurai réussi ma mission !

Estelle Lefébure

C’est aussi …

Estelle, l’intrépide !

Estelle Lefébure n’a pas peur de mouiller le maillot et c’est tant mieux ! Après une magnifique participation il y a quelques années dans Danse avec les stars, puis une autre très émouvante en Terres Inconnues, elle retrouve les joies des plateaux télé en participant cette fois-ci à District Z, la nouvelle émission phare de TF1. Avec des épreuves dignes d’une guerrière, Estelle a su faire preuve d’un sang froid redoutable, même devant un arsenal de rats ! De quoi prendre son mal en patience avant la réouverture des salles de théâtre où elle est à l’affiche de la pièce « L’Invitation », aux côtés de Patrick Chesnais et Philippe Lellouche (au théâtre de La Madeleine). 

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